La mort donnée n’est pas un don.

Un don est un geste ou l’objet de ce geste. Le geste transfère gratuitement la propriété sur un bien d’une personne à une autre. L’objet du geste est précisément ce bien. Il peut être matériel ou immatériel. 

Un don matériel est par exemple, un aliment, des fleurs, une bouteille ou plusieurs. L’exemple ou l’archétype de la matérialité du don est représenté par l’argent qui bien que dématérialisé est un succédané de quelque chose. 

Un don immatériel est du temps, l’amitié, la vie… 

Le bien se définit comme ce qui est utile et ce qui est bon par soi-même. 

La mort n’est pas un bien. Si vous ne croyez pas en une vie future, vous n’avez pas d’intérêt à la mort. La vie présente est votre seul bien.  Si vous croyez en la vie future, c’est la vie qui est pour vous le bien par excellence. 

De plus, donner la mort suppose un « donateur ». Puisqu’il est vivant, ce « donateur », comment peut-il donner le bien que serait la mort, puisqu’il ne la possède pas ? Le geste de « donner la mort » n’est, en définitive, qu’enlever la vie, la vie qui est notre seul vrai bien. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *