Maladie d'Alzheimer : trois questions et une histoire (1/4)

À quoi je sers ? 

Souvent, lorsqu’on s’entretient avec une personne âgée, surtout lorsqu’elle est gagnée par le handicap, qu’il soit physique ou cognitif, on entend une tirade semblable à celle-ci : « Je ne suis plus bon à rien. À quoi je sers ?… À quoi bon vivre ?… » C’est, en particulier, ce qu’on peut entendre de la bouche de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, au moins au début, ou d’une maladie apparentée. Toutes ces personnes expriment alors un sentiment d’incompétence pour mener, ne serait-ce que sa propre vie. 

En filigrane, nous devinons aisément l’idée qu’une vie doit avoir une utilité. On reconnait de plus qu’il doit y avoir une sorte de bilan à la fin des opérations et que ce bilan est partiel tout au long de la vie. Ce qui est alors mesuré, aux yeux du commun, c’est l’utilité…

 

Un roman pour mieux comprendre la maladie : Est-ce que je nous perds quand je me perds ? Éditions Balland

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