L’instauration d’une vaccination pour tous introduit, hors toute considération purement médicale, une grave question éthique : un dirigeant ou une autorité peuvent-ils, de manière éthiquement acceptable – ou alors dans quelles conditions ?- imposer à tout un peuple un comportement, par exemple, sous la forme d’un traitement médical ? Si l’on répond par l’affirmative, pour que l’injonction ait une portée générale, il faut introduire une règle. Dès lors, la transgression de la règle conduit à une ou des punitions.
Lorsqu’elle s’exerce en ayant l’homme pour commanditaire et domaine d’application, l’éthique de la règle entre en conflit avec la morale prudentielle, laquelle a pour finalité la justice (justesse) et s’adapte à l’humanité de l’homme.
Pour imposer une règle sans recourir directement à la sanction, il faut, d’une part, diviser la population et, d’autre part, employer des moyens détournés destinés à amener les individus à adopter un comportement de foule.
La manipulation des masses peut-elle servir de justification ou de paravent à l’injonction déguisée pour imposer une règle à un peuple ?
Pour aller plus loin, lisez le grand article : De la règle et de la prudence dans la conduite de la nation.